Journal du mardi 20 mai 2014
Aujourd’hui nous avons atteint notre point le plus haut, c’est-à-dire le point de non-retour. Ce point est très important car au-delà de celui-ci notre capacité de gasoil ne nous permettrait plus d’être autonomes sur le retour en cas de manque de vent. Nous ne serions alors qu’à la merci de la météo (chose inenvisageable pour la sécurité de l’équipage).
C’est donc une journée frustrante pour l’équipage de ne pas pouvoir voir ce qui se passe plus haut dans le gyre. Dans tous les cas nous avons fait notre maximum pour la réussite de cette mission. Nous sommes conscients de n’avoir pas pu concrétiser complètement certain protocoles surtout le volet satellite. L’accident du démâtage a bien perturbé le planning. Cet accident aurait pu être bien plus dramatique, alors on s’en sort bien.
Nous mesurons l’ampleur du travail qui reste à accomplir encore pour dévoiler au monde ces décharges géantes au milieu de nulle part si loin de nos côtes et de nos rivières qui viennent les alimenter chaque jour de plus en plus.. Nous avons fait demi-tour ce midi, cap au sud, mais nous allons rester dans le gyre encore une journée pour d’autres manips.