Journée mondiale des Océans – L’état des lieux alarmant de l’Éxpédition 7e Continent
SPECIAL JOURNÉE MONDIALE DE L’OCÉAN.
LE PLASTIQUE JETÉ DANS LA NATURE NE SE BIO-DÉGRADE PAS, IL SE FRAGMENTE À L’INFINIMENT PETIT. CETTE POLLUTION TRANSFORMANT L’OCÉAN MONDIAL EN UNE IMMENSE SOUPE DE MICRO ET NANO PARTICULES DE PLASTIQUE.
SONDAGE IFOP – 8 JUIN 2018
Pour les français interrogés par l’IFOP, la pollution de l’Océan est la troisième préoccupation environnementale, et pour ceux informés de la pollution de l’océan c’est un enjeu aussi important que le réchauffement climatique.
Enfin pour 71% des français, la solution à la pollution de l’Océan se situe à terre en réduisant notre production et consommation de plastique.
Le colloque tenu le 7 juin par Expédition 7e Continent après 5 ans de recherches scientifique fait un état des lieux alarmant.
Alexandra Ter Hall, CNRS – Directrice Scientifique de l’association Expédition 7e Continent nous alerte sur la fragmentation en nanoparticules des déchets plastiques qui impactent l’ensemble des eco-systèmes. Pourtant Françoise Gaill, Directrice de recherche au CNRS et coordinatrice du Conseil Scientifique de la Plateforme Océan et Climat nous éclaire sur l’importance de la préservation de l’Océan et des dangers de la pollution plastique : « nous sommes sur un point critique, la combinaison réchauffement climatique et pollution plastique peuvent considérablement modifier cet éco-syteme qui est le poumon de notre planète terre. » Le 7ème continent engendre une modification de l’écosystème océanique, aucune espèces n’est épargnée, l’Homme en bout de chaîne alimentaire peut voir sa santé impacté également.
Les politiques ne sont pas inactifs, Monsieur Vincent Bouvier, secrétaire général à la Mer et Ludovic Schultz, Directeur de projet « Environnement Europe » Secrétariat général de la Mer nous rappellent l’importance des océans dans l’action gouvernementale et souhaitent donner à la France un rôle majeur dans la protection de l’Océan.
Côté Solutions, l’importance de l’éducation à tous les niveaux est fondamentale pour lutter contre ce fléau, et diverses régulations de la pollution plastique en France, en Europe, aux Nations-Unies se mettent en place. Nous allons vers une prise de conscience de l’ampleur de la situation, à l’échelle mondiale.
Pourtant le chemin est encore long, la production de plastique doit se mettre en phase avec les techniques de recyclage. Le plastique biodégradable ne l’est que dans certaines conditions nous indique Jean Hornain, Directeur Général de Citeo. Il faut simplement mieux collecter les déchets, éviter qu’ils soient jetés dans la nature.
Les solutions existantes et à venir sont à terre, nous versons dans l’Océan l’équivalent d’un camion benne toutes les minutes, pourtant nous avons les solutions techniques pour lutter contre cette pollution nous indiquent Jean Marc BOURSIER, DGA de Suez et Marc SIMON, Directeur délégué SUEZ Méditerranée
Du 14 Juillet au 15 Août prochain, l’association Expédition 7e Continent avec CITEO fera une tournée des Ports de la région PACA et de Corse pour sensibiliser le public à l’importance du geste de jeter dans la poubelle nos déchets.
Message de François Lambert, président de l’association Expedition 7e Continent « C’est la journée mondiale des Océans en ce 8 juin, et c’est tout un symbole pour se rassembler autour de cet enjeu. Le combat n’est pas plus maritime qu’environnemental, le combat que nous devons mener est territorial. C’est un conflit de position très arrêté où nous sommes dans l’obligation d’endiguer le flux, de l’arrêter, et de permettre au stock de diminuer, avec des solutions appropriées, en connaissant mieux ce stock, ces 5 gyres océaniques mais aussi tous les chemins qui y mènent, de la terre à la mer. Sans une appréhension globale de l’enjeu il est parfaitement impossible d’endiguer le phénomène. Les plastiques ont connu une augmentation exceptionnelle en volume depuis les années 1960 et cette évolution va se poursuivre. Exceptionnelle, leur désagrégation l’est tout autant. A notre mobilisation d’être à la hauteur de ce phénomène mais charge au gouvernement de s’engager. Il faut y travailler ensemble. Au-delà de l’économie circulaire, il y a bien une politique publique à créer pour fédérer l’ensemble des projets. »