Journal du samedi 10 mai 2014
Bonjour à tous,
Cela fait maintenant plus de 24 heures que nous naviguons sans mât. La nuit a été tranquille, même si la houle a forci un peu. Nous sommes bercés par les ronronnements des moteurs dans les cabines qui se sont transformées en four à cause de l’impossibilité d’ouvrir les hublots bloqués par le mât couché sur le pont.
Ce matin Romain a pêché une dorade coryphène ce qui a animé quelques temps le pont du bateau et les filles en ont profité pour faire des prélèvements de chair et de foie pour analyse en labo plus tard.
Alexandra en profite pour mettre en place sa manip des capteurs de polluants ce qui nous impose d’être à l’arrêt pendant deux heures. Pas très confortable, le bateau roule dans la houle, et certains refont connaissance avec le mal de mer. Le capitaine, Laurent, Patrick et Romain entreprennent de réparer la VHF dont l’antenne pendait en bout de mât, donc à la merci des vagues. Opération réussie, nous sommes reconnectés au monde des marins en vadrouille sur l’océan, avec possibilité de contacter les bateaux qui croisent dans les parages. Cela permet aussi de remettre en route l’AIS : c’est un système automatique d’identification des navires en route. Le CROSS Antilles Guyane est bien sûr tenu informé de l’évolution de notre situation.
Nous faisons route vers Saint Barthélémy, dont nous sommes à 206 milles (380 km) : l’arrivée est donc toujours prévue pour dimanche soir. Le réseau de la solidarité de la mer est en marche, nous serons attendus par le personnel du port de Gustavia avec un emplacement à quai.
Message de la part de Claire à son tonton Michel : elle espère le voir dimanche soir à notre arrivée !
Pour ce qui est de la suite des évènements, nous vous tenons au courant via le journal de bord !