Présentation de Vinci Sato, producteur des documentaires de l’Expédition
Depuis quelques jours dans le cadre de l’Expédition 7e Continent, Patrick Deixonne nous présente son équipe, sélectionnée pour ses compétences scientifiques, maritimes et aussi son dynamisme.
Aujourd’hui, c’est au tour de Mr Vinci Sato, le producteur des documentaires de l’Expédition.
Vinci Sato est de nationalité franco-japonaise. Il étudie jusqu’à la 3ème au collège japonais de Paris. Son adolescence est bercé par les cassettes des Southern All Stars et Yamaguchi Momoe et ses lectures sont des nouvelles d’Akutagawa Ryunosuke et des mangas de Osamu Tezuka, Reiji Matsumoto et Shinji Mizushima.
Son sport préféré est le baseball. Il a neuf ans lorsqu’avec son équipe, ils prennent la direction de la base militaire américaine de Ramstein (en Allemagne), il se souvient de l’odeur des plats : « cela sent bon les hamburgers préparés sur la pelouse, les chamalos grillés », il appellera ce moment « l’Amérique bon enfant ».
A l’âge de 17 ans, c’est avec une équipe de scientifiques japonais qu’il prendra la direction de Moroni (aux Comores), pour récupérer un cœlacanthe ( un poisson longtemps considéré comme le chainon entre les animaux marins et dont l’apparence semble ne pas avoir évolué depuis 65 millions d’années…).
Fan d’histoire, il nous raconte qu’ « à la chute du mur de Berlin, je prends ma vieille Ford Taunus et je roule jusqu’au célèbre Check Point Charlie. Bougies et bouquets de fleurs donnent une poésie inédite au mur. Je sens l’histoire avec un grand H ».
En 1991-1992, il fait son service militaire dans la marine, il fera parti de la section du cinéma des armées.
Ce qui l’amènera à devenir journaliste-caméraman pour le bureau de correspondant de TBS de 1995 à 2000, il voyage à Beyrouth, Tirana, Kinshasa, Goma, Sarajevo, Belgrade, Johanesbourg… Souvent des actualités tragiques.
En 2001 il devient « free-lance », coordinateur, réalisateur et caméraman. Il travaille, essentiellement pour des chaînes de télévision japonaise. Il est «tristement» le dernier à filmer Jacques Mayol avant qu’il ne mette fin à ses jours, ce fut « une expérience profonde », pour lui.
Parallèlement il découvre la magie de la scène à travers le Bunraku ou le Théâtre Nô en tant que régisseur principal.
En 2007 à la demande de Yann Arthus Bertrand, il écrit une émission «Vu du ciel» tournée au Japon.
L’animation vidéo est une passion naissante pour lui. « Fundoshi Experience » est sa première commande. Il découvre Photoshop et Final Cut Pro.
Plus tard l’accordéoniste japonais, Coba, lui commande un clip vidéo pour le premier Single de son album … Il le réalise seul, ce qui fut pour lui une expérience enrichissante.
Il écrit aussi des livres pour enfants avec sa femme. Ces dernières années, il passe de coordinateur à réalisateur, régisseur à infographiste.
C’est son dévouement, pour la création qui le pousse à participer aux Expéditions 7e Continent : « aimant la création, je souhaite apporter ma touche à un avenir propre, pour moi tout est question d’enthousiasme et d’inspiration ».